Le meurtre d'une religieuse catholique italienne en Somalie est un "acte horrible" a déclaré dimanche le directeur de la salle de presse du Vatican, le Père Federico, espérant que cela resterait un "acte isolé".
Des assaillants ont pénétré dimanche dans un hôpital de Mogadiscio et ont ouvert le feu sur la religieuse catholique italienne, âgée d'environ 70 ans.
C'est "un acte horrible" qui "nous l'espérons, restera un acte isolé", a déclaré le père Lombardi, cité par l'agence Ansa.
"Nous suivons avec préoccupation les conséquences de la vague de haine" provoquée par les propos controversés du pape Benoît XVI sur l'islam, "en espérant qu'elles n'auront pas de conséquences graves pour l'église dans le monde", a ajouté le directeur de la salle de presse.
Samedi, un chef religieux de la capitale somalienne lié au puissant mouvement des tribunaux islamiques qui contrôlent la ville depuis juin dernier avait appelé les musulmans à "se venger" du pape, après les propos controversés sur l'islam tenus par Benoît XVI lors de son déplacement en Allemagne.
De son côté, le ministère des Affaires étrangères italien a confirmé le meurtre de la soeur, sans donner son nom, indiquant qu'il s'était produit dans l'école d'infirmières de l'hôpital de la capitale somalienne.
La religieuse appartenait à l'ordre des missionnaires de la Consolation. Deux autres soeurs de cet ordre sont présentes à Mogadiscio.
Le ministère a rappelé qu'il déconseillait les voyages et les séjours sur tout le territoire somalien, précisant qu'il était resté en contact avec les soeurs de cet ordre tout en leur conseillant de partir.
Ces dernières avaient refusé de quitter le pays, arguant de leur engagement humanitaire dans l'hôpital.
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